Storytelling transmedia : guide complet et pratique
Découvrez le storytelling transmedia, ses principes, ses piliers et des exemples concrets pour engager votre audience sur plusieurs médias.
Storytelling transmedia : guide complet et pratique
Storytelling transmedia : définition, principes et exemples
Qu’est-ce que le storytelling transmedia ?
Définition et origines
Le storytelling transmedia consiste à raconter une histoire à travers plusieurs médias et supports, de manière complémentaire et cohérente.
Chaque canal apporte une pièce unique de l’univers narratif, enrichissant l’expérience globale.
L’idée est née du besoin de dépasser la simple adaptation d’une histoire d’un support à un autre.
Elle s’inspire de pratiques médiatiques innovantes, notamment dans le cinéma, les séries et les jeux vidéo.
Le terme s’est popularisé avec Henry Jenkins, qui a défini les principes du transmedia storytelling comme une forme de narration participative et étendue.
Les fondements narratologiques du transmedia
Le storytelling transmedia repose sur des concepts issus de la narratologie.
Il s’appuie sur la structure des récits : exposition, développement, climax et résolution.
Chaque média doit contribuer à la narration globale sans répéter le même contenu.
L’univers reste cohérent, même si chaque canal propose un angle ou un point de vue différent.
Ces fondements permettent d’impliquer le public, de créer de l’immersion et de renforcer la mémorisation de l’histoire.
Les piliers du storytelling transmedia
Personnages et parcours narratif
Les personnages sont au centre du récit transmedia.
Leurs histoires se déploient sur différents supports, révélant des facettes inédites.
Chaque parcours narratif doit être cohérent mais offrir des expériences complémentaires selon le canal.
Cela permet au public de découvrir l’univers progressivement et de rester engagé sur la durée.
Univers partagé et world building
Le world building est essentiel pour structurer l’univers transmedia.
Il définit les règles, les lieux, l’histoire et les interactions possibles.
Un univers bien construit permet de créer de la cohérence entre les différents médias.
Il sert également de point d’ancrage pour les histoires secondaires et les extensions narratives.
Interaction et participation de l’audience
Le transmedia encourage l’interaction et la participation.
Le public peut influencer certaines histoires ou explorer des contenus additionnels.
Les réseaux sociaux, applications et jeux participatifs sont des exemples de supports interactifs.
Cette participation renforce l’engagement et crée une relation plus profonde avec l’univers narratif.
Transfiction et adaptations
La transfiction consiste à créer des histoires nouvelles à partir de l’univers existant, plutôt que de simplement adapter le contenu.
Chaque adaptation doit enrichir l’expérience globale et apporter des informations exclusives.
Cela évite la redondance et stimule la curiosité des spectateurs ou lecteurs.
Structure et bonnes pratiques
Les étapes pour créer un récit transmédia efficace
Commencez par définir l’histoire principale et ses enjeux.
Identifiez les médias les plus pertinents pour raconter chaque partie.
Cartographiez les interactions possibles entre les supports.
Préparez un guide narratif pour assurer la cohérence et la continuité.
Les 4P et 6 règles de base
Les 4P : Personnages, Parcours, Plates-formes, Participation.
Ils aident à structurer le récit et à maximiser l’expérience transmedia.
Les 6 règles de base incluent : cohérence, complémentarité, immersion, interactivité, accessibilité et surprise.
Ces principes garantissent que chaque média apporte une valeur ajoutée unique.
Types de narration et formats supportés
On distingue plusieurs types de narration : linéaire, fractale, interactive ou adaptative.
Chaque type s’adapte à des formats différents : films, séries, jeux vidéo, livres, podcasts ou réseaux sociaux.
L’objectif est que chaque format enrichisse l’histoire globale tout en étant compréhensible individuellement.
Exemples illustratifs
Médias traditionnels (cinéma, séries)
Le cinéma et les séries utilisent le transmedia pour enrichir leurs univers.
Exemple : un film peut être accompagné de web-séries, comics ou courts-métrages qui détaillent des histoires secondaires.
Chaque média apporte une perspective différente, approfondissant les personnages ou l’intrigue principale.
Le spectateur curieux peut explorer ces extensions pour mieux comprendre l’univers global.
Médias numériques (jeux vidéo, applications, web)
Les jeux vidéo exploitent pleinement l’interactivité du transmedia.
Des applications et plateformes en ligne permettent au joueur de suivre des intrigues parallèles ou d’influencer l’histoire.
Les contenus web, blogs et podcasts peuvent dévoiler des éléments secrets ou des récits annexes.
L’expérience devient personnalisée et engageante, fidélisant le public sur plusieurs supports.
Marketing et communication de marque
Les marques utilisent le storytelling transmedia pour créer des campagnes immersives.
Chaque canal (réseaux sociaux, vidéos, newsletters, événements) raconte une partie de l’histoire.
Le public découvre progressivement l’univers de la marque et interagit avec les contenus.
Cette approche augmente l’engagement, la mémorisation et la valeur perçue de la marque.
Avantages et limites
Engagement et immersion du public
Le transmedia favorise l’implication du public dans l’histoire.
La diversité des supports et la participation active renforcent l’immersion.
Les spectateurs deviennent co-acteurs, ce qui crée une connexion émotionnelle plus forte.
Cohérence narrative et contraintes
Maintenir la cohérence entre plusieurs médias est un défi majeur.
Chaque contenu doit respecter l’univers et la chronologie globale.
Les erreurs de continuité ou de ton peuvent nuire à l’expérience et à l’engagement.
Adaptabilité selon les supports
Le transmedia nécessite d’adapter les récits à chaque canal.
Certaines histoires conviennent mieux à des formats interactifs, d’autres à des médias passifs.
La planification et le suivi sont essentiels pour assurer une expérience fluide et complémentaire.
Conseils pour se lancer
Planification et stratégie top-down ou bottom-up
Définissez d’abord l’univers principal et l’histoire centrale.
Décidez si vous développez vos contenus de manière top-down (récit global puis extensions) ou bottom-up (contenus secondaires puis assemblage).
Cette approche conditionne la cohérence et la fluidité de l’expérience transmedia.
Choix des canaux et supports
Identifiez les médias les plus pertinents pour chaque récit.
Tenez compte des habitudes de votre public et des forces de chaque support.
Privilégiez la complémentarité plutôt que la duplication des contenus.
Suivi et évaluation des performances
Mesurez l’engagement et l’interaction sur chaque support.
Recueillez les retours pour ajuster le récit ou les extensions.
Le suivi garantit que l’univers transmedia reste vivant et attractif pour le public.

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